ヒップホップ
Le soleil entame son ascension à la rencontre du ciel. Ses rayons jaunes incandescents s’apprêtent à caresser le bleu profond de l’horizon, tel le phare balayant l’océan de sa lumière vive, réveillant les poissons somnolents dans l’eau sombre et fraîche de la nuit. Sa courbe est paisible, se découvre au travers de l’ombre des arbres qui diminuent, centimètre par centimètre, réchauffant son sol parsemé de lys et d’adeniums.
La brise vient rejoindre ciel et soleil, discrètement, leur serrant timidement la main de son souffle doux et régulier. Sa douceur est elle aussi légèreté. Elle prend vie dans les feuilles de ces arbres qu’elle berce calmement, au sommet de ces touffes d’herbes vertes qu’elle balance d’avant en arrière, tel l’enfant reposant bercé dans les bras de sa mère.
La clarté du jour effleure les vagues délicates de la mer. D’un bleu céleste, elles roulent sereinement en direction du port de pêche, venant étreindre les cailloux de sa mousse blanche et salée. Ses gouttes s’en vont mouiller les pattes jaunes des goélands venus se reposer, face à la mer, scrutant au loin l’horizon s’étendant à perte de vue.
L’aurore a recouvert de sa lumière la forêt d’érables. Les feuilles des arbres sont couleur rouge carmin. Elles semblent ouvertes, identiques à la paume d’une main, découvrant ses nervures droites et parfaitement dessinées. A l’orée du bois s’ouvre un jardin de lotus. Ses pétales roses se disposent les unes au-dessus des autres, telles de petites balustrades entourant le cœur jaune vivant en son centre. Plus loin, un petit pont surplombe l’étang de nénuphars. D’un blanc immaculé, ils voguent doucement à la surface de cette eau verdâtre, contournant les feuilles et les roseaux, où reposent de minuscules grenouilles vertes, accroupies, leur respiration rauque et saccadée venant flotter dans le silence de la nature.
Une fois le pont traversé, un petit sentier de pierre traverse les derniers arbres de la forêt. Il débouche sur une vaste colline, vierge à l’exception de quelques marguerites. La colline surplombe une vallée, entourée par deux montagnes s’arc-boutant au-dessus de la rivière coulant en son sein. De ces montagnes s’échappent, en leurs centres, des sources d’eau, celles-ci venant alimenter la rivière, semblable à deux robinets ouverts, dont l’eau vivifiante s’en va fredonner sa musique au contact de l’affluent.
Le soleil, désormais haut dans le ciel, réchauffe de sa chaleur la pointe du sommet des deux montagnes. Une biche s’en vient alors se reposer sur ces hauteurs, déposant son ventre contre la terre chaude, étendant ses pattes sur la douceur du gazon. Son pelage roux est recouvert de taches blanches. Ses oreilles se rabaissent, ses grands yeux noirs se ferment doucement, et de ses narines le souffle chaud de la vie adopte un rythme régulier, rejoignant celui du vent qui caresse le bout de sa queue.
Le soleil est désormais fixé dans les cieux. Autour de lui, l’azur du ciel. Immobile, il domine la vallée, la colline, la forêt, l’étang et la mer. Le gazouillis des éperviers retentit dans le calme de la nature. Au pays du soleil levant.
Tracklist:
- Intro
- 魂の叫び
- 字幕
- 15丁目
- Comatus
- 0番線
- 追われてる
- 無限の次元
- Phat Jam
- 闇ノ我レ
- The Waters
- 緑
- Brand New
- 黒い月の夜
- 自由街道
- 君だけの天使